1h49. Je tourne comme un oiseau en cage dans mon appart. Demain, je ferme à double tours, et je m'en vais. Je laisse tout derrière moi, pour un moment presque indéterminé. Ou pas. Je ne sais pas trop où je vais mettre les pieds, enfin non, ce n'est pas ça. C'est surtout que je ne sais pas ce qu'il va en advenir de moi. Je vais marcher sur des sentiers qui ont perdu tout leur sens, j'ai du boulot, je dois reconstruire des choses, recréer une ambiance. Mais une chose est sûre, des gens m'y attendent, et ceux là, je les aime. Des bras que je m'imagine déjà me serrer. Ce moment sera juste parfait. En attendant, je danse en petite culotte. 

  Tout marche comme sur des roulettes. Je ne sautille plus sur des oeufs à moitié fêlés. Je danse et me transforme en excitée. 
Samedi, je m'envole, des projets pleins la tête. La tête dans le sable, les pieds dans l'eau. Du rouge, du rouge. Rojo, j'aime quand tu es là. D'ici là, je saute de bonheur. Plus rien ne peux m'atteindre à présent. Les jours seront courts mais intenses. So let me go !

Toi, tu ne m'auras plus. Et toi, non plus. Je voudrais avoir la force de faire ça. On est pas toujours entourée des meilleures personnes, et même quand on le sait, même quand on s'en rend compte, on s'accroche, on s'entête putin. Peut être que je devrais dire "je" au lieu de ce "on" rempli de moutons. Bref, j'arrive à un stade de ma vie où il n'est plus question qu'on me marche sur les pieds. Je veux vivre, libre. A mon tour de jouer un peu, j'ai déjà commencé, et le meilleure reste à venir. Je vais m'amuser, et ce encore plus que jamais. Et bam. Je ne suis plus là.